Quai de gare : c’est la nuit

Une fin de nuit d’hiver. Il faut attendre le train, malgré le froid. Mon regard scrute l’horizon. Désespérément. Malgré toutes ces lumières on ne devine pas les phares de la locomotive.
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Une fin de nuit d’hiver. Il faut attendre le train, malgré le froid. Mon regard scrute l’horizon. Désespérément. Malgré toutes ces lumières on ne devine pas les phares de la locomotive.
Tortueux. Tortueux et torturé. Mais ses feuilles cuivrées lui donnent une apparence altière et il s’illumine malgré ces nuages gris bien sombres.
Ces arbres aux branches dénudées ne peuvent pas résister au brouillard qui tombe lentement sur eux. Telles des griffes, les branches tentent désespérément de cisailler ce brouillard… en vain.
Un beau matin lumineux perce le rideau des bâtiments le long des berges du Tarn. Mais le brouillard engloutit les hautes berges du Tarn. Et les arbres disparaissent, ne laissant qu’une trace fantomatique au loin…
Cette plante malingre sur ce fond vert d’eau a attiré mon regard. Essaie-t-elle de se camoufler ou bien est-ce ce mur qui mue d’amour pour cette belle plante ? Même l’ombre se fait discrète et dans les tons.
Sont-ce des marches d’escalier ou bien les poutres d’un tunnel ? Ce jour là, tête en l’air, j’observais les marques de lumière au plafond d’un tunnel. Juste sur une des poutres, la rendant si vivante. Alors que les autres laissaient couler…
Dans la nuit noire, seule cette enseigne perce les ténèbres. Les tubes néons se devinent, cherchant à repousser l’obscurité et la mort.
Une branche lascive le long d’un mur. Une lumière rougeâtre en contrebas. L’ombre démesurée de ce feuillage resplendit dans ce halo jaune, comme l’empreinte ultime d’une nature immobilisée.