La boîte aux lettres rouillée

Une boîte aux lettres rouillée. Seule. Sans nom. Sans porte. Sans propriétaire. Mais fidèle au poste…
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Une boîte aux lettres rouillée. Seule. Sans nom. Sans porte. Sans propriétaire. Mais fidèle au poste…
Elle fut rouge. Elle fut jaune. Elle est rouille. Cette plaque métallique a vécu tant de choses…
Les ans et les intempéries ont eu raison de cette porte. La peinture est pelée et même le bois part en lambeau… Griffée de toutes parts, il ne reste plus d’espoir pour cette porte. Même le soleil couchant n’arrivait pas à raviver…
Cet escalier parisien sent la naphtaline. Mais aussi la désolation et le miteux ! Qui l’utilise encore ? La crasse l’a envahit pour toujours. Et cette porte, qui doit mener à la cave, semble bien plus inquiétante encore.
Ce cintre ridicule, tel un caméléon, attend une veste. Ou bien un pardessus couleur passe-muraille ? Depuis combien de temps est-il accroché à ce volet ? Même la fenêtre est partie. Lasse d’un jour meilleur jamais arrivé ?
Une façade grise avec son toit de gravier. Tout est plat et sans relief. À l’exception de cette poutre jaune qui a dû connaître une activité grouillante. Fièrement proéminente, elle attend son heure.
En passant dans cette rue parisienne – il y a quelques années–, mon regard fut attiré par ce dispositif postal hors norme. Mais tout de même, que pouvaient cacher ces pauvres boîtes aux lettres ? Derrière ces cadenas, les missives étaient…