Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Lorsque j’ai vu cette résidence si accueillante pour touristes, je n’ai pu m’empêcher de penser à la maison dont tout le monde rêve ! En effet, gaz à tous les étages, extincteur sur chaque porte, câbles électriques sur poteaux… On sent bien…
Tel un nain de jardin, la borne à incendie attend patiemment. Avec son allure quasi humaine, elle est la gardienne de notre vie. Nonobstant son âge avancé, elle reste fidèle au poste. L’usure de son manteau l’atteste.
Dans une arrière-cour, une façade avec numéro de porte et entrée murée. Alors pourquoi toutes ces boîtes aux lettres, ces climatiseurs, ces volets et ces boîtiers EDF ? Qui peut se cacher derrière ces murs fermés à jamais ?
Elle fut rouge. Elle fut jaune. Elle est rouille. Cette plaque métallique a vécu tant de choses…
Pour le futur et pour qui ? Gravée dans l’écorce, cette inscription restera visible jusqu’à ce que cet arbre disparaisse… Trace du passage d’un humain !
Cet escalier parisien sent la naphtaline. Mais aussi la désolation et le miteux ! Qui l’utilise encore ? La crasse l’a envahit pour toujours. Et cette porte, qui doit mener à la cave, semble bien plus inquiétante encore.
Ce cintre ridicule, tel un caméléon, attend une veste. Ou bien un pardessus couleur passe-muraille ? Depuis combien de temps est-il accroché à ce volet ? Même la fenêtre est partie. Lasse d’un jour meilleur jamais arrivé ?
En passant dans cette rue parisienne – il y a quelques années–, mon regard fut attiré par ce dispositif postal hors norme. Mais tout de même, que pouvaient cacher ces pauvres boîtes aux lettres ? Derrière ces cadenas, les missives étaient…