La cabine téléphonique publique

Symbole d’une autre époque, cette cabine reste fièrement debout malgré les outrages du temps.
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Symbole d’une autre époque, cette cabine reste fièrement debout malgré les outrages du temps.
Une petite montagne grise apparaît tout d’un coup. Non ce n’est pas un terril, mais bien des pneus entassés. Lignes et arrondis dessinent des arabesques caoutchouteuses.
Cette enseigne peinte sur ce mur gris ne m’inspire plus confiance. Les quelques graffitis qui l’accompagnent renforcent cette sensation. Il me suffirait de grimper les quelques marches qui me séparent de cet homme. Mais soudain, un chiffre claque comme une date.…
C’était une journée de janvier 200x, nuageuse. Et au-dessus de ma tête, une ligne verte luisait, irréelle. Le pont filait d’une rive à l’autre et son tablier semblait irradier ce vert improbable dans cette grisaille. Étrange assemblage de poutrelles métalliques,…
Soudain, au détour du chemin, quelques rochers gisent sur le sol. Étalés et abandonnés, leurs rides apparaissent d’emblée. Sont-ce les premiers rochers, si vieux que le temps les a marqués à jamais ? Ils me font penser à la peau…
On ne distingue déjà plus le bâtiment au bout de cette cascade. La brume a envahi le cours d’eau. Tout est silencieux et gris. Juste le son de l’écume de l’eau qui se transforme peu à peu en ouate.
Ce cintre ridicule, tel un caméléon, attend une veste. Ou bien un pardessus couleur passe-muraille ? Depuis combien de temps est-il accroché à ce volet ? Même la fenêtre est partie. Lasse d’un jour meilleur jamais arrivé ?
Tortueux. Tortueux et torturé. Mais ses feuilles cuivrées lui donnent une apparence altière et il s’illumine malgré ces nuages gris bien sombres.
Mais où m’emmènera cette ligne blanche ? Elle m’indique ce point lointain et infini quelque part derrière ces arbres. Et déjà mon esprit imagine des paysages nouveaux où la couleur viendrait chatouiller ma rétine. Au-delà de la désolation…
Sont-ce des marches d’escalier ou bien les poutres d’un tunnel ? Ce jour là, tête en l’air, j’observais les marques de lumière au plafond d’un tunnel. Juste sur une des poutres, la rendant si vivante. Alors que les autres laissaient couler…