Le château d’eau ancien

Le château d’eau se dressait de toute sa hauteur au-dessus de moi. Vieux bâtiment gardien du temps.
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Le château d’eau se dressait de toute sa hauteur au-dessus de moi. Vieux bâtiment gardien du temps.
La nuit commençait à poindre. Les nuages s’amoncelaient au-dessus de nos têtes. L’éclairage était rasant. Le château d’eau se découpait dans le ciel.
Du haut de la colline, je surplombe la plaine. Et les lumières de la ville s’épanouissent dans la nuit. Les phares des voitures déchirent le paysage. Tandis que des étoiles émergent entre les nuages pour rappeler l’infini de ce monde.
Au milieu d’une végétation cendrée, trône un portique métallique rouge. Abandonné, il résiste fièrement bien campé sur ses pieds. Même s’il ne transporte plus grand chose, protégé sous ce dôme de verdure, il attend des jours meilleurs bien à l’abri…
C’était une journée de janvier 200x, nuageuse. Et au-dessus de ma tête, une ligne verte luisait, irréelle. Le pont filait d’une rive à l’autre et son tablier semblait irradier ce vert improbable dans cette grisaille. Étrange assemblage de poutrelles métalliques,…
Ce bloc de béton fait office de tremplin et m’emmène loin, loin sur ces eaux verdâtres. Il m’indique ce point tout au fond, au fonds de l’infini. Pour me perdre dans cette couleur infinie.
Soudain, au détour du chemin, quelques rochers gisent sur le sol. Étalés et abandonnés, leurs rides apparaissent d’emblée. Sont-ce les premiers rochers, si vieux que le temps les a marqués à jamais ? Ils me font penser à la peau…
Tout en haut, au sommet de cette montagne, on pouvait deviner ce vaisseau prêt à partir pour une destination inconnue. Plus je me rapprochais, plus les installations devenaient visibles. J’étais bien en présence d’une base de lancement de fusée ! Ensuite,…
Cette bouée attend son bateau. Rouge elle détonne dans ce bleu-vert ambiant de l’océan. Le bateau retrouvera-t-il le chemin pour le bonheur de cette bouée ?
On ne distingue déjà plus le bâtiment au bout de cette cascade. La brume a envahi le cours d’eau. Tout est silencieux et gris. Juste le son de l’écume de l’eau qui se transforme peu à peu en ouate.