Sable et motifs

La mer n’est plus là. Elle a laissé son empreinte.
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
La mer n’est plus là. Elle a laissé son empreinte.
Pour le futur et pour qui ? Gravée dans l’écorce, cette inscription restera visible jusqu’à ce que cet arbre disparaisse… Trace du passage d’un humain !
L’orage grondait au loin… Dans cette nuit profonde où quelques halos de lumière teintaient ce ciel d’un orange blafard. Tout était calme et feutré. Pas un son hormis le ressac des vagues proches. Et le ciel déchiré par ces zébrures…
Tortueux. Tortueux et torturé. Mais ses feuilles cuivrées lui donnent une apparence altière et il s’illumine malgré ces nuages gris bien sombres.
Ces arbres aux branches dénudées ne peuvent pas résister au brouillard qui tombe lentement sur eux. Telles des griffes, les branches tentent désespérément de cisailler ce brouillard… en vain.
Cette porte verte de rouille défend – malgré elle ? – l’entrée d’un garage. Les fenêtres brisées ponctuent ses panneaux. Que cache cette porte adossée à la montagne ? Ridicule bastion de bois et de béton. Minuscule coffre-fort abandonné. Les grandes zébrures…
Mais où m’emmènera cette ligne blanche ? Elle m’indique ce point lointain et infini quelque part derrière ces arbres. Et déjà mon esprit imagine des paysages nouveaux où la couleur viendrait chatouiller ma rétine. Au-delà de la désolation…
Est-ce qu’on peut calculer l’âge d’une pile de palettes au nombre de palettes de cette pile ?
Quel est donc cet étrange vaisseau au loin sur l’horizon ? Flanqué de ces moteurs, il semble près à décoller. Longiligne, il est taillé pour les grands espaces. Découvreur infatigable.