Les cheminées arrogantes

Deux cheminées métalliques trouent la grisaille ambiante. Elles brillent dans la pénombre, juchées sur leur toit. Elles font leur possible pour se mettre en avant, arrogantes, fières et majestueuses. Quelle insolence !
Au gré de mes pérégrinations…
Au gré de mes pérégrinations…
Deux cheminées métalliques trouent la grisaille ambiante. Elles brillent dans la pénombre, juchées sur leur toit. Elles font leur possible pour se mettre en avant, arrogantes, fières et majestueuses. Quelle insolence !
Dans une arrière-cour, une façade avec numéro de porte et entrée murée. Alors pourquoi toutes ces boîtes aux lettres, ces climatiseurs, ces volets et ces boîtiers EDF ? Qui peut se cacher derrière ces murs fermés à jamais ?
Combien de fois ce heurtoir a-t-il annoncé un invité ? Finalement combien on réussit à passer les deux serrures ? Derrière cette porte bien close se trouve la réponse.
Les ans et les intempéries ont eu raison de cette porte. La peinture est pelée et même le bois part en lambeau… Griffée de toutes parts, il ne reste plus d’espoir pour cette porte. Même le soleil couchant n’arrivait pas à raviver…
Ces balcons oranges découpent le ciel azur. Il n’en faut pas plus pour attirer mon attention. Cette opposition de couleurs était trop belle pour ne pas la partager.
Cet escalier parisien sent la naphtaline. Mais aussi la désolation et le miteux ! Qui l’utilise encore ? La crasse l’a envahit pour toujours. Et cette porte, qui doit mener à la cave, semble bien plus inquiétante encore.
Une fin de nuit d’hiver. Il faut attendre le train, malgré le froid. Mon regard scrute l’horizon. Désespérément. Malgré toutes ces lumières on ne devine pas les phares de la locomotive.
Un grand bâtiment industriel perdu dans la campagne. Abandonné et rouillant. Et là au détour d’une avancée, voici cette grille jaune, et chaude, dans cet univers gris. Intruse aux stries horizontales face aux ondulations métalliques verticales.
Ce cintre ridicule, tel un caméléon, attend une veste. Ou bien un pardessus couleur passe-muraille ? Depuis combien de temps est-il accroché à ce volet ? Même la fenêtre est partie. Lasse d’un jour meilleur jamais arrivé ?
Un beau matin lumineux perce le rideau des bâtiments le long des berges du Tarn. Mais le brouillard engloutit les hautes berges du Tarn. Et les arbres disparaissent, ne laissant qu’une trace fantomatique au loin…